LES FETES ET COUTUMES

Coutumes au quotidien

Pour bien se comporter en public, il faut : éviter de dévisager les personnes dans la rue ou de les regarder avec insistance, éviter tout contact à connotation intimiste, ne pas se moucher ni fumer dans les rues, et enfin avoir un comportement décent sans excès ni exubérance.

Pour saluer, on utilise l'Ojigi (ci-dessous), qui consiste en l'inclinaison du corps face à votre interlocuteur. L'homme doit avoir les bras le long des jambes, la femme doit les avoirs devant elle. Le degré, le nombre et la durée de l'inclinaison varie selon les circonstances, l'âge de votre interlocuteur et votre position hiérarchique. L'Ojigi est utilisé aussi bien pour remercier, s'excuser, se dire "bonjour" et se séparer.

Pour rendre visite à un japonais, avant de pénétrer dans la maison, vous devez retirer votre manteau et vos chaussures que vous laisserez à l'entrée pour ne pas souiller l'intérieur. Vos chaussures devront être alignées l'une à coté de l'autre en parallèle aux autres paires ou dans un casier. Vous enfilerez ensuite des chaussons pour éviter de marcher pieds nus. Il est possible aussi qu'au lieu d'une chaise, on vous propose de prendre place autour d'une table basse près de laquelle on aura disposé des coussins. Vous devrez vous asseoir en Seiza, c'est-à-dire à genoux. Lors de dîner informel et lorsque l'on vous y invite, vous pourrez vous asseoir en tailleur. S'asseoir avec les jambes repliées sur le coté est réservé aux femmes. Vous ne devez jamais étendre vos jambes et surtout pas en direction de votre interlocuteur. N'oubliez pas d'offrir un cadeau.

Pour se laver, la salle de bain japonaise diffère de la salle de bain occidentale (ci-dessous). On y retrouve rarement des toilettes. La salle de bain ressemble à un grand bac à douche. Le sol et les murs sont carrelés et les robinets sont mis à la hauteur d'un homme assis. Elle dispose d'une baignoire plus petite et plus profonde que nos baignoires. Un bloc de commande murale existe le plus souvent à proximité de la salle de bain, permettant de contrôler et régler la température, la ventilation, etc.
Quelques règles : retirez vos chaussures avant d'entrer dans la salle de bain, se laver et se rincer à l'extérieur du bain (Ofuro). Les bains sont juste faits pour se relaxer, vous ne devez avoir aucune trace de savon lorsque vous entrez dans le bain et vous ne devez jamais retirer ou changer l'eau après ou avant votre passage. Si possible, refermer la baignoire pour conserver la chaleur. Vous ne devez pas vous précipiter dans l'eau car elle est à plus de 40°C.

Pour dormir, on utilise un lit ou un Futon (ci-dessous). Ce dernier est un matelas de faible épaisseur posé à même le sol. Durant la journée, il est plié et rangé dans un placard.

Pour savoir comment se comporter à table, c'est ici.

Dezomeshiki

Grande parade du nouvel an et fête des pompiers. Ce festival a lieu le 6 janvier au Tokyo Big Sight (Odaiba, Tôkyô), les pompiers se réunissent pour montrer les techniques qu'ils utilisent et pour porter bonheur pour l'année à venir. Ils se livrent également à de véritables acrobaties sur des échelles, habillés comme à l'époque Edo et font diverses démonstrations de sauvetage, parade de camions, lances, etc. Un espace intérieur avec des jeux et mascottes présente les divers véhicules, met en garde contre les risques d'incendie, nous apprend à faire face à un tremblement de terre, etc.

Yuki Matsuri

C'est la fête de la Neige. Elle se tient à Sapporo (Hokkaidô), toujours entre le 1er et le 15 février (la date précise est néanmoins alléatoire). Elle est célèbre pour son concours de sculptures de neige ou de glace (avec ambiance musicale la journée et jeux de lumière la nuit). Chaque année, environ 400 statues sont créées. Vous pouvez également déguster des spécialités d'Hokkaidô grâce à divers stands.

La Saint-Valentin

La Saint-Valentin est célébrée chaque année le 14 février. Le 14 mars, un mois après, c'est le White Day.

La Saint-Valentin fut introduite au Japon en 1958 par une société de vêtement japonais. Ce jour-là, ce sont les femmes, et uniquement elles, qui offrent des boîtes de chocolats (ou parfois des biscuits) aux hommes. Les hommes retourneront éventuellement les faveurs un mois plus tard, le 14 mars. Cette journée porte  le nom de White Day et fut inventée par une société fabriquant des marshmallow en 1960. Les hommes peuvent offrir tout aussi bien des sucreries que des fleurs.

La plupart du temps, les japonaises offrents des chocolats (faits main ou achetés) ou des gâteaux (les pâtisseries sortent beaucoup des gâteaux en forme de coeur). Elles les donneront à leur conjoint, amis ou famille car offrir des chocolats ce jour-là est symbole d'amour ou d'amitié au Japon. Il n'est pas rare que des jeunes filles en profite pour déclarer leur flamme.

Il existe pour les couples un jour encore plus important que la Saint-Valentin : Noël. En effet, au Japon, cette journée ne se passe pas en famille mais en couple.

Ume Matsuri

C'est la fête des pruniers en fleurs. Cette coutume consiste à se livrer à la contemplation des pruniers. Elle donne lieu à de grandes réjouissances populaires (concerts d'instruments traditionnels, parades, cérémonies du thé, etc.). A Tôkyô, l'évènement tombe vers fin février ou début mars.

Hina Matsuri

C'est un festival, la fête des filles. Il existe sous sa forme actuelle depuis l'ère Edo mais ses racines sont bien plus anciennes. Ce festival national se déroule le 3 mars. Lors de cette journée, la famille et les proches de la petite fille organisent à son attention une fête. De Kimono vêtue, elle recevra ses amies, dégustera des pâtisseries, pourra déballer quelques cadeaux et ira se recueillir dans un sanctuaire Shintô.

L'un des moments clé de cette journée est l'instant où la famille ressort ou offre les superbes poupées, nommées Hina-ningyô (ci-dessous), représentant des musiciens, courtisans, des membres de la Cour Impériale de l'époque Heian et le couple Impérial. Les poupées peuvent être entourées de petits mobiliers ainsi que d'arbrisseaux comme des mandariniers et des cerisiers (souvent remplacés par des pêchers). Elles sont gardées d'année en année, et éventuellement transmises de génération en génération, offertes à l'admiration des amis et des proches. La tradition veut qu'elles soient retirées à la fin de la journée au risque que la petite fille ne se marie tard.

Hanami

C'est la fête des cerisiers en fleurs. Cette coutume traditionnelle  japonaise consiste à se livrer à la contemplation des cerisiers. Cette tradition remonte à l'ère Heian. C'est un événement très populaire et très suivi. L'Hanami donne lieu à de grandes réjouissances populaires et sont l'occasion pour nombre de familles et de groupes d'amis de pique-niquer sous les arbres fleuris. A Tôkyô, l'évènement tombe vers fin mars ou début avril.

Kodomo no Hi

A l'inverse de l'Hina Matsuri, c'est la fête des garçons. Elle se déroule le 5 mai et les japonais exposent des poupées samouraïs et des carpes, symboles de force et de longue vie. Des plats spéciaux comme des gâteaux de riz ou du Sake à l'iris sont consommés ce jour-là par les enfants.

Kanda Matsuri

C'est le deuxième plus grand festival de Tôkyô, situé dans le Temple Kanda-jinja. Il se tient le week-end avant le 15 mai. On peut y voir un défilé de chars, une parade d'environ 300 personnes (sur fond de musique traditionelle) et une centaine de Mikoshi (petits sanctuaires portatifs apportant bonheur et argent) suivis de prêtres shintoïstes à cheval. Vous pouvez également acheter divers souvenirs de l'évènement ainsi que manger grâce à de nombreux stands installés pour l'occasion.

Hanabi

Ce sont les feux d'artifices. Les japonais les adorent et vous pouvez en voir tout l'été, dans toutes les villes. C'est une des rares occasions pour les japonais de porter le Yukata ou d'autres vêtements traditionnels. Divers stands de nourriture sont aussi au rendez-vous.
Quelques grands feux (Hanabi Taikai) : Temple d'Asakusa (le dernier samedi de juillet - Tôkyô) ; rivière Edogawa (le 2 août - Tôkyô) ; ville d'Atsugi (du 6 au 8 août - Kanagawa) ; rivière Arakawa (le 7 août - Tôkyô) ; île Hachijojima (le 11 août, Tôkyô) ; parc Arakawa-Sôgô-Undô-Kôen (le 14 août - Saitama).

Tanabata

C'est la fête des étoiles. D'origine chinoise, elle est célébrée dans la plupart des cas le 7 juillet (certaines villes la fête le 7 août). Malgré quelques différences selon les villes, vous pouvez voir généralement les japonais écrirent leurs voeux sur des feuilles de papier qu'ils accrochent à un bambou décoré de guirlandes et autres objets décoratifs. Lorsque Tanabata est terminé, le bambou est jeté au fleuve ou brûlé. La plupart des artères commerçantes sont décorées par des sortes d'imposantes manches à air ou banderoles de toutes couleurs (elles symbolisent les fils utilisés par Orihime). Des parades, des chants spécifiques à cette journée, des concours de décorations, des feux d'artifice et même des élections de miss Tanabata sont organisés.

Cette fête est inspirée d'une légende :
Tentei, Dieu du Ciel, a une fille répondant au nom d'Orihime (étoile de Véga). Installée sur les bords de la voie lactée, la déesse Orihime confectionne de magnifiques vêtements pour son père. Elle est si absorbée par sa tâche qu'elle n'a pas le temps de faire de belles rencontres. Sensible à sa situation, son père arrange un rendez-vous avec Hikoboshi (étoile d'Altaïr). Ils s'éprennent l'un de l'autre dès leur première rencontre et se marient peu de temps après. N'ayant d'yeux que pour leur amour, ils en oublient bien vite leurs obligations célestes. Tentei, fâché de cette situation, leur donne interdiction de se voir et décide de les séparer définitivement par un obstacle infranchissable, la voie lactée. Orihime supplie son père et promet de se remettre à sa tâche. Tentei fini par céder aux suppliques de sa fille et accorde à Orihime et Hikoboshi de se voir une fois l'an au 7ème jour du 7ème mois.
La légende continue en relatant que lors de leur première rencontre, Orihime et Hikoboshi, situés chacun d'un côté de la voie lactée, ne pouvaient se rejoindre. Les pleurs d'Orihime furent alors si intenses qu'une nuée de pies promirent d'aider le couple céleste. Chaque année, les pies reviennent et construisent à l'aide de leurs ailes, un pont enjambant la voie lactée.

Nebuta Matsuri

Du 2 au 7 août, ce festival se déroule à Aomori. D'immenses figurines de papier tendu sur des structures de bambou et de bois représentent des personnages et des scènes historiques, des guerriers, ou encore des oiseaux et autres animaux. Elles sont illuminées de l'intérieur et installées sur des chars pour défiler dans les rues. Des danses au son des tambours et de la musique spécifique, des feux d'artifices et autres sont aussi au rendez-vous. Le dernier soir, les scènes de papier sont lâchées et emportées par la mer.

Hadaka Matsuri

C'est la fête de l'homme nu. Elle se déroule généralement en été (et parfois en hiver). A Chiba, elle a lieu le 13 septembre. Les hommes ne doivent porter qu'un Fundoshi (pagne japonais) et souvent la boue est impliquée. Dans les Hadaka Matsuri tenus en été, on peut voir les participants portaient des Mikoshi (petits sanctuaires portatifs apportant bonheur et argent). Ceux tenus en hiver comportent un rituel de purification par l'eau, suivi d'un combat collectif pour un objet saint (tel qu'un bâton, un bijou, etc.). Les participants sont souvent des hommes adultes qui essayent de cultiver une image virile (il arrive que de jeunes garçons et filles y participent mais c'est très rare). De nombreux divertissements pour les spectateurs sont également présents comme des stands de restauration, des jeux et du Taiko.
Durant le festival, un prêtre Shintô vient bénir les participants et la foule, et le départ est annoncé au bruit du canon. Ils marchent en file jusqu'à la mare avec chacun un bébé dans les bras. Une fois entrés dans la mare, avec une paille prise à l'entrée du temple, ils leur font des traits de boue sur le visage pour que l'enfant ait une vie en bonne santé et qu'il grandisse sans problème. Enfin, les participants rejoignent le sanctuaire pour se réchauffer devant un feu de bois et un verre de Sake. Suite à quoi, les hommes se jettent dans la boue et prient les dieux pour les futures récoltes et pour la bonne croissance des enfants. A la fin, ils distribueront des haricots et du riz à la foule.

Tokyo Jidai Matsuri

Le 3 novembre, un défilé est organisé à Asakusa (Temple Sensôji, Tôkyô) en l'honneur de l'Histoire du Japon. Environ 1600 personnes participent à cette parade historique recréant l'histoire et la culture de l'ancien Japon (le plus souvent, l'époque Edo). Vous pourrez y voir des défilés de samouraïs et autres costumes, des danses et des stands de nourriture sous fond de musique traditionnelle.

Momijigari

C'est la fête de l'Automne. Cette coutume consiste à se promener dans des lieux réputés pour leur beauté et leurs feuilles incandescentes. Cette activité automnale se pratique depuis l'ère Heian, même si elle ne s'est généralisée qu'à l'époque Edo. Cette tradition compte encore aujourd'hui de nombreux amateurs et est un excellent prétexte pour faire du tourisme. La saison commence au mois d'octobre au nord dans l'île d'Hokkaidô, puis descend progressivement vers l'île de Honshû aux mois de novembre-décembre.

Chichibu Yomatsuri

C'est l'un des trois plus grands festivals traditionnels japonais. Il se situe dans la ville de Chichibu (Saitama) les 2 et 3 décembre. Des chars de 10 tonnes circulent dans les rues, en compagnie de parades, danses et musiques. Le festival est encore plus beau à la tombée de la nuit, tout est alors illuminé. Des lanternes, des tapisseries et des sculptures en bois doré ornent les chars. L'attraction la plus appréciée du festival est le feu d'artifice, seule occasion pour les japonais de voir un feu en hiver.

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